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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 19:08

j'en ai déjà parlé ()

2016

ça commence à dater

je l'ai relu plusieurs fois depuis

je l'ai vu aussi

deux fois

au théâtre avec Dussolier (et mon amie G.)

à la comédie française, une lecture, 2019, Julien Frison, stupéfiant

j'ai été embarquée

j'ai subi la tempête dans la salle de bal

j'ai dit "au cul le règlement"

je ne sais plus comment je l'ai rencontré

A. m'a offert "Soie"

S. m'a parlé de "Océan mer"

j'ai lu les deux

je les ai bien aimés

est-ce qu'un jour

je suis tombée nez à nez

avec Danny Boodmann T.D. Lemon Novecanto ?

je ne sais plus

 

ce que je sais

c'est que je ne l'ai plus lâché

depuis

à l'occasion

on passe une soirée ensemble

je l'offre aussi, parfois

à des gens que j'aime bien

à des gens que je connais peu

à des gens qui disent "je ne lis pas"

parce qu'il est court

parce qu'il est plein d'amour, d'amitié, de poésie

parce qu'il me plait beaucoup

de ce livre, et de quelques autres,

j'ai un exemplaire prêt à donner

j'ai le mien, un peu corné

et un neuf

pour l'ami de passage

l'ami de toujours

ou celui qui voudra

 

Novecento, pianiste (2)

sinon, fait pas chaud hein les chats ?

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17 octobre 2018 3 17 /10 /octobre /2018 18:15
image du jour #106

sinon, Aarto Pasilina est mort avant hier

ça m’a fait un truc

on en avait causé déjà,

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7 octobre 2018 7 07 /10 /octobre /2018 18:12

si tu as l’occasion

un joli livre

rude

poétique

difficile

réaliste

l’histoire mêlée de jeunes femmes

japonaises

arrivées en Amérique

après la première guerre mondiale

l’histoire des mariages arrrangés

des maris parfois violents

des enfants

je ne connaissais pas cette Histoire

j’avais entendu parler du livre

je l’ai trouvé hier

dans une « boîte à livres »

je l’ai terminé tout à l’heure

j’ai passé un très bon moment

mon cœur s’est serré parfois

j’ai souri aussi

certaines n’avaient jamais vu la mer

sinon, les jours raccourcissent vachement

quand même

non ?

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 20:18

c'est en commençant à l'écrire que je m'en rends compte

il y a une majuscule à Travailleurs

dans ce titre-là

c'est je crois le premier que j'ai lu

le premier de pas mal d'autres

Victor Hugo

j'ai eu envie de le relire

découvrir à nouveau

j'ai cette chance

oublier

les livres

les films

je me souviens si j'ai aimé

je me souviens de bribes

j'oublie le reste

alors je redécouvre parfois

parfois je redécouvre vraiment

Hugo n'est pas tendre avec la pieuvre

il lui prête une volonté de nuire

elle mangerait les humains

plutôt non

tellement vilaine qu'elle les noie

attend qu'ils pourrissent

pour se nourrir des crabes

qui viennent eux manger la chair qui se décompose

tout ça me semble exagéré (oui)

pour le reste

presque pas de dialogues

presque pas d'action

mais quelle aventure

bien sûr il faut aimer les descriptions

le vocabulaire technique

les mots parfois compliqués

il me semble à l'occasion qu'il s'écoute parler

qu'il se regarde écrire

mais le fond

le fond de cette histoire

et puis bon, oui

il y a la pieuvre

et ça

je peux pas dire

forcément

même si elle est décrite en monstre

je l'aime bien

"Quelqu'un a écrit quelque part : - une idée fixe c'est une vrille. Chaque année elle s'enfonce d'un tour. Si on veut nous l'extirper la première année, on nous tirera les cheveux ; la deuxième année on nous déchirera le peau ; la troisième année on nous brisera l'os ; la quatrième année on nous arrachera la cervelle."

"Rien n'égale la timidité de l'ignorance, si ce n'est sa témérité. Quand l'ignorance se met à oser, c'est qu'elle a en elle une boussole. Cette boussole, c'est l'intuition du vrai, plus claire parfois dans un esprit simple que dans un esprit compliqué.

Ignorer invite à essayer. L’ignorance est une rêverie, et la rêverie curieuse est une force. Savoir déconcerte parfois et déconseille souvent"

"Flamme superbe, la volonté visible. L’œil de l’homme est ainsi fait qu’on y aperçoit sa vertu. Notre prunelle dit quelle quantité d’homme il y a en nous. Nous nous affirmons par la lumière qui est sous notre sourcil. Les petites consciences clignent de l’œil, les grandes jettent des éclairs. Si rien ne brille sous la paupière, c’est que rien ne pense dans le cerveau, c’est que rien n’aime dans le cœur. Celui qui aime veut, et celui qui veut éclaire et éclate. La résolution met le feu au regard ; feu admirable qui se compose de la combustion des pensées timides.

Les opiniâtres sont les sublimes. Qui n’est que brave n’a qu’un accès, qui n’est que vaillant n’a qu’un tempérament, qui n’est que courageux n’a qu’une vertu ; l’obstiné dans le vrai a la grandeur. Presque tout le secret des grands cœurs est dans ce mot : perseverando. La persévérance est au courage ce que la roue est au levier ; c’est le renouvellement perpétuel du point d’appui. Que le but soit sur la terre ou au ciel, aller au but, tout est  ; dans le premier cas, on est Colomb, dans le second cas, on est Jésus. La croix est folle ; de sa gloire. Ne pas laisser discuter sa conscience ni désarmer sa volonté, c’est ainsi qu’on obtient la souffrance, et le triomphe. Dans l’ordre des faits moraux tomber n’exclut point planer. De la chute sort l’ascension. Les médiocres se laissent déconseiller par l’obstacle spécieux ; les forts, non. Périr est leur peut-être, conquérir est leur certitude. Vous pouvez donner à Étienne toutes sortes de bonnes raisons pour qu’il ne se fasse pas lapider. Le dédain des objections raisonnables enfante cette sublime victoire vaincue qu’on nomme le martyre."

"Parfois, la nuit, Gilliatt ouvrait les yeux et regardait l’ombre.

Il se sentait étrangement ému.

L’œil ouvert sur le noir. Situation lugubre ; anxiété.

La pression de l’ombre existe.

Un indicible plafond de ténèbres ; une haute obscurité sans plongeur possible ; de la lumière mêlée à cette obscurité, on ne sait quelle lumière vaincue et sombre ; de la clarté mise en poudre ; est-ce une semence ? Est-ce une cendre ? Des millions de flambeaux, nul éclairage ; une vaste ignition qui ne dit pas son secret, une diffusion de feu en poussière qui semble une volée d’étincelles arrêtée, le désordre du tourbillon et l’immobilité du sépulcre, le problème offrant une ouverture de précipice, l’énigme montrant et cachant sa face, l’infini masqué de noirceur, voilà la nuit. Cette superposition pèse à l’homme.

Cet amalgame de tous les mystères à la fois, du mystère cosmique comme du mystère fatal, accable la tête humaine.

La pression de l’ombre agit en sens inverse sur les différentes espèces d’âmes. L’homme devant la nuit se reconnaît incomplet. Il voit l’obscurité et sent l’infirmité. Le ciel noir, c’est l’homme aveugle. L’homme, face à face avec la nuit, s’abat, s’agenouille, se prosterne, se couche à plat ventre, rampe vers un trou, ou se cherche des ailes. Presque toujours il veut fuir cette présence informe de l’inconnu. Il se demande ce que c’est ; il tremble, il se courbe, il ignore ; parfois aussi il veut y aller.

Aller  ?

.

 ? Qu’est-ce ? Et qu’y a-t-il ?"

"Où commence la destinée ? finit la nature ? Quelle différence y a-t-il entre un événement et une saison, entre un chagrin et une pluie, entre une vertu et une étoile ? Une heure, n’est-ce pas une onde ? Les engrenages en mouvement continuent, sans répondre à l’homme, leur révolution impassible. Le ciel étoilé est une vision de roues, de balanciers et de contre-poids. C’est la contemplation suprême, doublée de la suprême méditation. C’est toute la réalité, plus toute l’abstraction. Rien au delà. On se sent pris. On est à la discrétion de cette ombre. Pas d’évasion possible. On se voit dans l’engrenage, on est partie intégrante d’un tout ignoré, on sent l’inconnu qu’on a en soi fraterniser mystérieusement avec un inconnu qu’on a hors de soi. Ceci est l’annonce sublime de la mort. Quelle angoisse, et en même temps quel ravissement ! Adhérer à l’infini, être amené par cette adhérence à s’attribuer à soi-même une immortalité nécessaire, qui sait ? Une éternité possible, sentir dans le prodigieux flot de ce déluge de vie universelle l’opiniâtreté insubmersible du moi ! Regarder les astres et dire : je suis une âme comme vous ; Regarder l’obscurité et dire : je suis un abîme comme toi !

Ces énormités, c’est la nuit.

Tout cela, accru par la solitude, pesait sur Gilliatt.

Le comprenait-il ? Non.

Le sentait-il ? Oui.

Gilliatt était un grand esprit trouble et un grand cœur sauvage."

les Travailleurs de la mer

sinon

l'autre jour j'ai entendu Redemption Song

ça faisait longtemps

je me suis dit

que certaines personnes changent

et d'autre pas

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 22:45

Alessandro Barrico

décidément

cet auteur

ses mots

son écriture

j'admire aussi le traducteur

il faut réussi à rendre ça

garder la poésie

la mise en page

la poésie de tout ça

j'ai corné les pages

celles où j'ai trouvé des mots qui résonnaient

des mots qui me parlaient

des phrases qui étaient jolies

C'est important, comment les gens choisissent les prénoms. Mourir et donner des noms - on ne fait rien de plus sincère, sans doute, pendant tout le temps où on vit.

 - Tout est réglé, énonça le comte, en se frottant les mains.

  - Qu'est ce qu'elle a dit ?

 - Elle a dit non.

 - Ah.

 - On commence dimanche prochain. il y a la Venise-Brescia.

Et il se dirigea vers son automobile.

 - Mais puisqu'elle a dit Non...

 - Elle a dit non mais elle a pensé oui, répondit le comte, de loin.

 - Et comment tu sais ça, toi ?

 - Comment je sais ça, moi ?

 - Eh.

Dans toute sa vie il avait parcouru à peu près quatre kilomètres en automobile mais ces choses-là, il les savait. Car le vrai talent est d'avoir les réponses quand les questions n'existent pas encore.

cette histoire-là

j'en ai corné bien plus des pages

et puis je n'ai pas tout recopié

et j'ai laissé en plan

et j'y reviens, là

et je ne sais pas

alors

j'en reste là

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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 20:43

je te le cacherai pas

tu vas pas rigoler

le sujet est grave

profond

intime

Anne Bert raconte

témoigne

avec des mots simples

sa maladie

sa souffrance

sa colère

l'absence de mots

elle témoigne

sans faire un procès

à personne

elle pose là ses mots

elle raconte

son chemin

son choix

sans déballage de détails

avec de la pudeur

avec aussi du réel

ça fait comme un coup de poing

elle en parle aussi

le mal au ventre

j'ai tout lu

d'une traite

percutant

bouleversant

le tout dernier été
le tout dernier été

sinon

samedi j'ai regardé les étoiles dans une grosse lunette

je me suis dit

quand même on est tout petit

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1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 20:39

j'ai lu ce livre d'une traite

lundi soir

il est rude

brutal peut être

la vie quoi

je l'ai trouvé courageux

sans doute écrit avec les tripes

il m'a parlé sans que je sache trop pourquoi

il parle de l'adoption

et, aussi (je crois), plus largement de la maternité

de la mère

de la femme, souvent

de ces rôles imbriqués

de ce qu'on attend de "la mère"

de l'amitié, de la fragilité des liens parfois

de la difficulté à dire

l'histoire n'est pas belle

(autant que tu le saches si tu veux t'y atteler)

elle ne finit pas bien

elle ne finit pas, je crois

page 106

Vous avez fait de l'adoption un commerce.

Vous avez fait de l'adoption une administration.

Vous avez fait de l'adoption un chemin de calvaire.

Vous avez fait de l'adoption un jeu de privilèges, un jeu d'argent, un jeu de patience bafouée, un jeu cruel.

Ne vous étonnez pas d'enfanter des bourreaux.

Ne vous étonnez pas que la pire partie de nous se rebelle, en fin de compte, et fasse payer à l'enfant le prix de l'humiliation.

Non, ce n'est pas seulement ça. Un jour, j'ai écrit ça, mais ça n'est pas ça. La haine, c'est toujours autre chose. il n'y a jamais de raison normale à la violence. J'étais déraisonnable.

C'est toujours autre chose, la violence.

La haine, la violence, c'est une épine de feu, qui vient d'ailleurs, qui se détache en hurlant de la planète Peur. Elle travers l'espace infini en sifflant, et elle se plante en nous sans raison. La folie c'est toujours autre chose.

Et je ne suis pas folle. Je suis morte juste avant.

page 120

Je suis devenu un monstre, je n'en doute pas. Je le sais, car un monstre, avant de se sentir monstrueux, avant de se sentir cruel, avant de se sentir méchant, il se sent seul.

Et encore plus après.

je n'écrirai que morte

sinon je me souviens il y a dejà...

ce message "Nico s'est crashé"

c'était le premier jour de mars, je rentrais de déjeuner

à la tête que j'ai fait

on m'a dit "ça ne doit pas être une bonne nouvelle"

"non, mais je ne sais pas encore jusqu'à quel point", j'ai dit

aujourd'hui encore mon poil se hérisse quand j'entends passer un mirage

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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 22:17

je vais tous les lire si ça continue

commencer par relire ceux que j'ai et que j'avais aimés

chercher les autres aussi

j'aime cette écriture

ces histoires, ces mots, la poésie de tout ça

la douceur

la mélancolie lumineuse (si, ça se peut, lis, tu verras, peut être)

je ne comprends pas tout, c'est fait exprès je crois

il faut imaginer un peu, aller au delà

et comme si, au fond, tout ça me parlait

quelques extraits

comme ça en passant

de ce livre d'Alessandro Baricco

"Celui qui est le premier à voir l'Amérique. Sur chaque bateau il y en a un. Et il ne faut pas croire que c'est le hasard, non... ni même une question de bonne vue, c'est le destin ça. Ces types-là, depuis toujours dans leur vie, ils avaient cet instant là d'écrit. Même tout petits, si tu les regardais dans les yeux, en regardant bien, tu la voyais déjà, l'Amérique, elle était là, prête à bondir, à remonter le long des nerfs ou du sang ou je ne sais quoi, et puis de là au cerveau, puis sur la langue, et puis dans ce cri (il crie), L'AMERIQUE, elle était déjà là, dans ces yeux, ces yeux d'enfants, déjà là toute entière, l'Amérique."

"Ca ne pourra pas continuer longtemps cette histoire", disaient quelque fois les autres à Danny. "Et en plus c'est contre la loi." Mais Danny avait une réponse qui faisait pas un pli : Au cul la loi", il disait. On ne peut plus réellement discuter, à partir de là.

Le dernier soir, on était en train de jouer pour les habituels connards des premières, et le moment de mon solo arriva, je commençai donc à jouer, et après quelques notes j'entends le piano qui s'en vient avec moi, tout bas, avec douceur, mais il jouait avec moi. On continua comme ça tous les deux, et moi, bon Dieu, je jouais du mieux que je pouvais, pas tout à fait Louis Armstrong, mais vraiment je jouais bien, avec Novecento derrière moi qui me suivait partout, comme lui seul savait le faire. Les autres nous ont laissés continuer un petit bout de temps, ma trompette et son piano, pour la dernière fois, à nous dire toutes les choses qu'on peut jamais se dire, avec les mots. Autour de nous les gens continuaient à danser, ils ne s'étaient aperçus de rien, ils ne pouvaient pas 'en apercevoir, ils ne savaient rien de tout ça, ils continuaient à danser comme si de rien n'était. Peut être qu'un type a juste dit à un autre : "T'as vu celui qui est à la trompette, c'est rigolo, il doit être saoul, ou alors il a un grain. regarde-le, celui qui est à la trompette : il joue, et pendant ce temps, il pleure."

Novecento : pianiste

sinon, avec le froid qui revient

je crois que je vais passer un tricot de corps

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19 août 2016 5 19 /08 /août /2016 20:55
un livre un jour

j'en ai d'autre dont je veux te parler

celui là est tout frais

il m'a tenu tout l'aprem

je vais filer demain acheter un disque

c'est sûr

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 19:41
image du jour #70

ces trois-là

un ou deux autres encore

en deux soirées

la poésie des mots

la beauté (oui) de ces objets

l'émotion de se dire que des gens

fabriquent ça

pensent

écrivent

impriment

des vrais gens

pas des machines et des ordinateurs

la beauté encore

rude ou douce

ces objets magiques

les livres

sinon je me suis remise à lire...

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en passant

merci de votre visite !

sauf mention contraire, le contenu de ce blog, c'est le mien : les textes, les images, les dessins, les photos, tout ça c'est à moi quoi...

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