j'ai lu ce livre d'une traite
lundi soir
il est rude
brutal peut être
la vie quoi
je l'ai trouvé courageux
sans doute écrit avec les tripes
il m'a parlé sans que je sache trop pourquoi
il parle de l'adoption
et, aussi (je crois), plus largement de la maternité
de la mère
de la femme, souvent
de ces rôles imbriqués
de ce qu'on attend de "la mère"
de l'amitié, de la fragilité des liens parfois
de la difficulté à dire
l'histoire n'est pas belle
(autant que tu le saches si tu veux t'y atteler)
elle ne finit pas bien
elle ne finit pas, je crois
page 106
Vous avez fait de l'adoption un commerce.
Vous avez fait de l'adoption une administration.
Vous avez fait de l'adoption un chemin de calvaire.
Vous avez fait de l'adoption un jeu de privilèges, un jeu d'argent, un jeu de patience bafouée, un jeu cruel.
Ne vous étonnez pas d'enfanter des bourreaux.
Ne vous étonnez pas que la pire partie de nous se rebelle, en fin de compte, et fasse payer à l'enfant le prix de l'humiliation.
Non, ce n'est pas seulement ça. Un jour, j'ai écrit ça, mais ça n'est pas ça. La haine, c'est toujours autre chose. il n'y a jamais de raison normale à la violence. J'étais déraisonnable.
C'est toujours autre chose, la violence.
La haine, la violence, c'est une épine de feu, qui vient d'ailleurs, qui se détache en hurlant de la planète Peur. Elle travers l'espace infini en sifflant, et elle se plante en nous sans raison. La folie c'est toujours autre chose.
Et je ne suis pas folle. Je suis morte juste avant.
page 120
Je suis devenu un monstre, je n'en doute pas. Je le sais, car un monstre, avant de se sentir monstrueux, avant de se sentir cruel, avant de se sentir méchant, il se sent seul.
Et encore plus après.
sinon je me souviens il y a dejà...
ce message "Nico s'est crashé"
c'était le premier jour de mars, je rentrais de déjeuner
à la tête que j'ai fait
on m'a dit "ça ne doit pas être une bonne nouvelle"
"non, mais je ne sais pas encore jusqu'à quel point", j'ai dit
aujourd'hui encore mon poil se hérisse quand j'entends passer un mirage