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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 21:26

si tu la connais

tu l'identifies

si tu me connais un peu

je t'en ai peut être parlé

je peux pas m'en empêcher

si on est passé devant un chantier

je l'ai forcément dit

"tu sens ? le béton !?"

ça sent, le béton

ça sent froid

ça sent minéral

ça sent courant d'air

c'est indéfinissable

glaçant un peu

plaisant cependant

(souviens toi, Mirabelle a des goûts étranges parfois)

des souvenirs de ma vie sur le chantier

ce courant d'air froid qui te gèle

cette odeur qui remonte des parkings

qui finissent de sécher

28 jours

28 jours ça met avant d'être sec

le béton

l'odeur du béton

sinon, tu savais qu'on trouve à Paris des gaufres de chez Meert ?

(mais j'en ai pas pris cette fois)

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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 22:17

je vais tous les lire si ça continue

commencer par relire ceux que j'ai et que j'avais aimés

chercher les autres aussi

j'aime cette écriture

ces histoires, ces mots, la poésie de tout ça

la douceur

la mélancolie lumineuse (si, ça se peut, lis, tu verras, peut être)

je ne comprends pas tout, c'est fait exprès je crois

il faut imaginer un peu, aller au delà

et comme si, au fond, tout ça me parlait

quelques extraits

comme ça en passant

de ce livre d'Alessandro Baricco

"Celui qui est le premier à voir l'Amérique. Sur chaque bateau il y en a un. Et il ne faut pas croire que c'est le hasard, non... ni même une question de bonne vue, c'est le destin ça. Ces types-là, depuis toujours dans leur vie, ils avaient cet instant là d'écrit. Même tout petits, si tu les regardais dans les yeux, en regardant bien, tu la voyais déjà, l'Amérique, elle était là, prête à bondir, à remonter le long des nerfs ou du sang ou je ne sais quoi, et puis de là au cerveau, puis sur la langue, et puis dans ce cri (il crie), L'AMERIQUE, elle était déjà là, dans ces yeux, ces yeux d'enfants, déjà là toute entière, l'Amérique."

"Ca ne pourra pas continuer longtemps cette histoire", disaient quelque fois les autres à Danny. "Et en plus c'est contre la loi." Mais Danny avait une réponse qui faisait pas un pli : Au cul la loi", il disait. On ne peut plus réellement discuter, à partir de là.

Le dernier soir, on était en train de jouer pour les habituels connards des premières, et le moment de mon solo arriva, je commençai donc à jouer, et après quelques notes j'entends le piano qui s'en vient avec moi, tout bas, avec douceur, mais il jouait avec moi. On continua comme ça tous les deux, et moi, bon Dieu, je jouais du mieux que je pouvais, pas tout à fait Louis Armstrong, mais vraiment je jouais bien, avec Novecento derrière moi qui me suivait partout, comme lui seul savait le faire. Les autres nous ont laissés continuer un petit bout de temps, ma trompette et son piano, pour la dernière fois, à nous dire toutes les choses qu'on peut jamais se dire, avec les mots. Autour de nous les gens continuaient à danser, ils ne s'étaient aperçus de rien, ils ne pouvaient pas 'en apercevoir, ils ne savaient rien de tout ça, ils continuaient à danser comme si de rien n'était. Peut être qu'un type a juste dit à un autre : "T'as vu celui qui est à la trompette, c'est rigolo, il doit être saoul, ou alors il a un grain. regarde-le, celui qui est à la trompette : il joue, et pendant ce temps, il pleure."

Novecento : pianiste

sinon, avec le froid qui revient

je crois que je vais passer un tricot de corps

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31 décembre 2015 4 31 /12 /décembre /2015 18:55

quand je suis arrivée là où je vis aujourd'hui

au bout du couloir il y avait une famille

les parents et quatre filles

nous avons, avec ma colocataire de l'époque

aidé les enfants à faire leurs devoirs

aidé du mieux que nous pouvions

en sortant nous ramenions toujours quelque chose à manger

on regardait la télé en arabe

et le couloir sentait la cuisine, souvent, quand on rentrait des cours

les oignons

les trucs qui mijotent

ça a duré un moment

j'ai eu peur quand il y a eu la guerre au Liban un été

une cinquième petite fille était née à la fin de l'hiver

six mois, la guerre

j'ai regardé la télé en arabe avec le papa qui n'était pas encore parti les rejoindre

nous avons parlé de son arrivée en france, de Louis de Funès qui le faisait rire

c'était l'été et ils repassaient pour la millième fois les gendarmes de saint tropez

nous avons attendu

j'ai pleuré quand je les ai revues, toutes

quelle émotion, retrouver ses voisins, les enfants après tout ça

un jour ils sont partis

ils ont déménagé,

ils ont trouvé plus grand

je suis allée les voir

j'y vais trop peu

les enfants ont grandi, ce sont toutes de grandes jeunes filles

chacune a sa chambre

c'était une révolution quand ils ont aménagé : chacune sa chambre !

(elles ont grandi à une chambre pour 4

je ne me souviens pas les avoir entendu s'en plaindre)

après eux, au bout du couloir

il y a eu d'autres familles

je me souviens d'asiatiques, et puis ils sont partis

depuis peu ce sont des irakiens

hier en rentrant j'ai croisé la dame, elle m'a invitée à prendre un café

j'ai découvert une famille

les parents, trois enfants

une fille handicapée

ils sont arrivés d'irak

ils ont fui la guerre

le fils m'a raconté dans un français avec un joli accent

que dix minutes après qu'ils soient partis

daech était dans leur village

ils sont chrétiens

ils ont sauvé leur peau

je suis rentrée chez moi avec un sac plein de gâteaux

je suis rentrée bouleversée

les paroles de leur grande fille

"c'est un honneur pour nous que vous veniez nous voir, mon cœur est très touché"

j'espère qu'ils viendront eux, je les ai invités...

les voisins du bout du couloir

sinon, tu savais toi que "abroutir" c'est un vrai mot

(certes assez peu employé de nos jours

mais je sais que ça en fera sourire une...)

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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 12:00

c'était le douze décembre

12/12/1925

je l'ai rencontré bien plus tard

ses cheveux étaient déjà gris

son nez était déjà cassé (un coup de sabot)

il sentait l'eau de cologne le dimanche si il sortait.

quand j'étais petite

il faisait "tchoutchouctchouc" pour faire le bruit de la grue

quand il me soulevait de terre, moi ou un autre des petits

il nous a appris à tailler un morceau de noisetier pour en faire un sifflet

(pas facile, faut choisir la branche grosse mais pas trop,

pile quand la sève monte pour pouvoir enlever l'écorce sans la casser,

et la remettre après...)

il nous avait fabriqué un fusil en bois qui avait une ficelle

pour qu'on puisse le porter dans le dos

et chasser des trucs imaginaires dans la cour

il mangeait la tête du lapin et nous faisait gouter les joues si on voulait

il devait nous faire une tête de perroquet avec les os du crâne

mais je me souviens plus si je l'ai vu finalement un jour

il rêvait d'aller en égypte

il était enthousiaste pour le passage à l'euro,

c'est lui qui m'a montré les premiers que j'ai vus

15€24, ça faisait 100 francs

il disait pas "pas"

il disait "point"

il disait "doux" et pas "sucré"

une fois on s'est fait engueuler

la seule dont je me souvienne

on avait ramené les vélos tout crottés d'une balade plus loin que le chemin bas

(le chminbâ si t'aimes mieux)

on les avait rangé comme ça

sans faire même attention

il nous a rattrapé par le colbac

il était colère

il nous a dit que c'était pas acceptable

qu'on pouvait pas traiter les bicyclettes comme ça

que c'était précieux, on se rendait pas compte !

que c'était un moyen de transport

ça s'est fini dans le potager, au milieu des éclats de rire et des éclaboussures

il nous a raconté la guerre à nous les gosses

il nous a dit les américains, le cocacola et les chewing gum

on a été un peu déçus parce qu'on aurait voulu je crois de la bagarre et du sang

quand j'ai été grande j'ai été passer un weekend

c'était vers le 11 novembre

c’était en 2001

on a vu un téléfilm qui racontait les parisiens en exil à la campagne

pendant la guerre

à la fin il a évoqué le fils de l'instituteur qu'il avait vu revenir des camps

je sais qu'il le revoyait devant lui en même temps qu'il me racontait

trente cinq kilos

ma grand mère a dit "arrête Georges, ils sont tous morts, ça sert à rien"

quand Mamie m'écrivait

invariablement

Papy était dans le jardin, il bêchait

à croire qu'il y passait sa vie

il mettait un mot en bas de la lettre

"grosses bises, papy"

pas plus

une fois je lui ai envoyé une carte pour son anniv

je me souviens c’était une carte de pub de la fnac que j'avais bidouillée

il a dit qu'il avait été touché

c'est la seule que je lui ai jamais écrite juste pour lui, je pense

on était arrivé un peu avant déjeuner

c'était un peu après Noël

c'est la seule fois où je l'ai vu malade

une grippe

le médecin devait passer dans l'aprèm

on a déjeuné

je crois qu'il est allé se reposer

je ne me souviens plus si il a mangé, sans doute peu

on a fait les cons

on a pris des photos

il s'est relevé après déj

il s'est assis à table

il avait les mains toutes froides, il avait froid (la grippe on t'a dit)

il a enlevé ses lunettes

il a dit "je vois plus clair"

il a posé ses lunettes sur la table

et il est mort là

sa main dans la mienne

assis

à la table de la cuisine

et nous autour

le jour de l'enterrement l'église était pleine

j'ai appris qu'il avait fait du théâtre

je pense que lui aussi c'était un sensible

un étrange

un comme ça quoi

Georges, mon grand père

mille neuf cent vingt cinq

sinon

c'est certain

j'irai un jour les voir en vrai

les pyramides

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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 20:07

quelques images qui m'ont été envoyées par mes compagnons de palanquée

pour partager ce que j'ai vu

ce qu'on a vu

ce qu'on a vu dans le froid polaire de la méditerranée au mois de mai

oui

bon

j'en rajoute un peu

mais quand même

ça caillait pas mal

(même si oué, je t'entends de là, on a une combi...)

bref

chapon (des oeufs) - anémone - gorgone rouge - gobie - oursin - rouget
chapon (des oeufs) - anémone - gorgone rouge - gobie - oursin - rouget
chapon (des oeufs) - anémone - gorgone rouge - gobie - oursin - rouget
chapon (des oeufs) - anémone - gorgone rouge - gobie - oursin - rouget
chapon (des oeufs) - anémone - gorgone rouge - gobie - oursin - rouget
chapon (des oeufs) - anémone - gorgone rouge - gobie - oursin - rouget

chapon (des oeufs) - anémone - gorgone rouge - gobie - oursin - rouget

des spéciales dédicace à ma binome "historique"

comme un monument historique, en plus jeune

apogon flou, mais quand même - serran écriture
apogon flou, mais quand même - serran écriture

apogon flou, mais quand même - serran écriture

des assez gros mérous

(mais au fait, tu connais les particularités de la peau de mérou ?)

(si tu savais)

sous l'eau

une murène mais on voit pas bien

j'aime beaucoup les murènes, c'est tellement beau cette peau violine tachetée d'or

sous l'eau

on a aussi quelques images plus énigmatiques

sous l'eau
sous l'eau
sous l'eau
sous l'eau

un grand grand merci à Samir et Julien pour ces images...

c'était vraiment chouette, les gars, on remet ça quand vous voulez !

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 19:38

j'avais peut être déjà appelé un billet comme ça

je sais plus

cette maison je l'aime bien

le béton

les empreintes des planches

ça sent la laitance d'ici

tu sens ?

maison de mes rêves

sinon j'ai déjeuné à Evry

c'est romantique en diable

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 21:46

dimanche dernier j'ai bouiné

une bonne partie de la journée

et j'en suis sortie contente

jardinage au balcon
jardinage au balcon
jardinage au balcon
jardinage au balcon

sinon hier j'ai trouvé un shorty pour l'apnée

la doublure est raccord avec la couleur de mon maillot

tout va bien

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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 23:12

leçon du jour :

voir des choses

comprendre et résoudre un problème technique

se rendre compte que tout le monde ne voit pas pareil

se dire que c'est une chance

se rendre compte combien c'est fou

avancer

avancer chacun

quelle aventure

à suivre, bientôt

c'est tout pour ce soir

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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 20:41

je vous en ai déjà parlé

on la retrouve par là

j'y ai repensé

je suis retournée la voir

elle me plait toujours autant

ça me donne envie de tout ranger chez moi

de changer le décor

ma cabane à la plage

en attendant

demain, je crois que je vais

finir par remettre des chaussettes

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22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 20:46

mes journées du patrimoine cette année :

deux banques

un showroom de soieries

et la maison du pastel

on commence la journée à l'agence centrale de la Société Générale

photos interdites

c'est tellement beau que ça donne envie de changer de banque

ça donne envie surtout de prendre un coffre chez eux

pour pouvoir aller quand on veut s'installer dans cette salle incroyable

qu'on croirait sortie tout droit d'un film

le mobilier d'époque

les petits bureaux en verre dépolis

les chaises

même les corbeilles à papier sont dans leur jus

on s'attend à voir sortir une femme en fourrure et robe du soir

un monsieur en smoking

ça a des faux airs de Titanic ou de Gatsby

(je n'ai vu ni l'un ni l'autre, peut être qu'en fait pas du tout...)

samedi du patrimoine

après un dej japonais où j'apprends qu'il existe des commissions européennes qui statuent sur la taille des citrons

visite du siège du Crédit Lyonnais

j'avais amené mon polaroid

je ne regrette pas

c'est grand

c'est bourgeois

c'est beau

... mais la porte de la salle des coffres a l'air un poil fragile

j'irai plutôt à la Société Générale...

direction le showroom de Tassinari et Chatel

qui fabrique des tapisseries

par exemple pour le chateau de Versailles, de Compiègne ou de Fontainebleau

c'est magnifique

c'est en soie

la présentation est très simple, pas ampoulée

pas pour t'en mettre plein les yeux

la dame nous présente des choses magnifiques

on ressort de là émerveillé

avec l'idée de faire faire un canapé, un fauteuil ou un coussin...

(c'est fonction de ton budget, en fait !)

samedi du patrimoine
samedi du patrimoine

dernière visite

la Maison du pastel

dans une cour de la rue Rambuteau

des couleurs incroyables

des noms qui font rêver, le vert de mer

le rouge géranium

le violet très rouge, le jaune d'or

rien que le nuancier est superbe

alors oui c'est cher, bien plus qu'un pastel "du commerce"

mais ça vaut le détour

si tu es artiste ou que tu veux voir de belles choses, cours-y

c'est ouvert le jeudi après midi

samedi du patrimoine
samedi du patrimoine
samedi du patrimoine

sinon

j'ai toujours pas remis de chaussettes

j'ai racheté du beurre

et j'ai même pensé à prendre de la maïzena

tout

va

bien

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en passant

merci de votre visite !

sauf mention contraire, le contenu de ce blog, c'est le mien : les textes, les images, les dessins, les photos, tout ça c'est à moi quoi...

pour me contacter : marmirabelle@gmail.com

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