alors voilà....
toi qui passe
toi qui lit
qui commente
tes mots qui sont là
on se connaît parfois
parfois depuis longtemps
parfois par écrit
parfois par hasard
tes mots qui croisent mon chemin
mes mots qui croisent le tien
ce que je dis ici
ce que je montre ici
tes mots souvent bienveillants
rarement blessants
tes mots encourageants
de tout ça
tout
merci
un jour peut être
je te dirai les jours sombres
ils ne sont plus revenus depuis un moment
je ne sais pas où ils sont
je ne sais pas
je savoure
un jour peut être
je te dirai
sinon
tu savais que les libellules peuvent voler en marche arrière ?
si tu la connais
tu l'identifies
si tu me connais un peu
je t'en ai peut être parlé
je peux pas m'en empêcher
si on est passé devant un chantier
je l'ai forcément dit
"tu sens ? le béton !?"
ça sent, le béton
ça sent froid
ça sent minéral
ça sent courant d'air
c'est indéfinissable
glaçant un peu
plaisant cependant
(souviens toi, Mirabelle a des goûts étranges parfois)
des souvenirs de ma vie sur le chantier
ce courant d'air froid qui te gèle
cette odeur qui remonte des parkings
qui finissent de sécher
28 jours
28 jours ça met avant d'être sec
le béton
sinon, tu savais qu'on trouve à Paris des gaufres de chez Meert ?
(mais j'en ai pas pris cette fois)
je vais tous les lire si ça continue
commencer par relire ceux que j'ai et que j'avais aimés
chercher les autres aussi
j'aime cette écriture
ces histoires, ces mots, la poésie de tout ça
la douceur
la mélancolie lumineuse (si, ça se peut, lis, tu verras, peut être)
je ne comprends pas tout, c'est fait exprès je crois
il faut imaginer un peu, aller au delà
et comme si, au fond, tout ça me parlait
quelques extraits
comme ça en passant
de ce livre d'Alessandro Baricco
"Celui qui est le premier à voir l'Amérique. Sur chaque bateau il y en a un. Et il ne faut pas croire que c'est le hasard, non... ni même une question de bonne vue, c'est le destin ça. Ces types-là, depuis toujours dans leur vie, ils avaient cet instant là d'écrit. Même tout petits, si tu les regardais dans les yeux, en regardant bien, tu la voyais déjà, l'Amérique, elle était là, prête à bondir, à remonter le long des nerfs ou du sang ou je ne sais quoi, et puis de là au cerveau, puis sur la langue, et puis dans ce cri (il crie), L'AMERIQUE, elle était déjà là, dans ces yeux, ces yeux d'enfants, déjà là toute entière, l'Amérique."
"Ca ne pourra pas continuer longtemps cette histoire", disaient quelque fois les autres à Danny. "Et en plus c'est contre la loi." Mais Danny avait une réponse qui faisait pas un pli : Au cul la loi", il disait. On ne peut plus réellement discuter, à partir de là.
Le dernier soir, on était en train de jouer pour les habituels connards des premières, et le moment de mon solo arriva, je commençai donc à jouer, et après quelques notes j'entends le piano qui s'en vient avec moi, tout bas, avec douceur, mais il jouait avec moi. On continua comme ça tous les deux, et moi, bon Dieu, je jouais du mieux que je pouvais, pas tout à fait Louis Armstrong, mais vraiment je jouais bien, avec Novecento derrière moi qui me suivait partout, comme lui seul savait le faire. Les autres nous ont laissés continuer un petit bout de temps, ma trompette et son piano, pour la dernière fois, à nous dire toutes les choses qu'on peut jamais se dire, avec les mots. Autour de nous les gens continuaient à danser, ils ne s'étaient aperçus de rien, ils ne pouvaient pas 'en apercevoir, ils ne savaient rien de tout ça, ils continuaient à danser comme si de rien n'était. Peut être qu'un type a juste dit à un autre : "T'as vu celui qui est à la trompette, c'est rigolo, il doit être saoul, ou alors il a un grain. regarde-le, celui qui est à la trompette : il joue, et pendant ce temps, il pleure."
sinon, avec le froid qui revient
je crois que je vais passer un tricot de corps
si tu aimes un peu la danse
si tu aimes les filles un peu étranges
je ne peux que te conseiller d'aller voir
La Danseuse
fou comme elle peut être hommasse
ou très délicate en fonction des coiffures et des costumes
et la scène où elle court avec ses ailes écartées
j'ai cru voir la victoire de samothrace descendue de son socle
et les scènes de danse
bref
je suis sortie exhaltée
enchantée
sinon, l'autre jour
le blogue a eu cinq ans
se retrouver à la gare
profiter du soleil
faire un peu la sieste
déboucher une bouteille
aller au parc
se dire qu'on change d'heure
dormir dans la turbulette bleue
lire une histoire
rencontrer coccinelle et pap'ion
dire qu'il faut dormir maintenant
tremper ses pieds dans l'eau
hésiter à se baigner
regretter un peu de n'avoir pas de maillot
ramener du sable dans ses chaussettes
se dire à bientôt
sinon, t'as fait le pont toi ?
merci de votre visite !
sauf mention contraire, le contenu de ce blog, c'est le mien : les textes, les images, les dessins, les photos, tout ça c'est à moi quoi...
pour me contacter : marmirabelle@gmail.com